Dentons, premier cabinet canadien dans un consortium sur la blockchain

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Six avocats seront mis à contribution afin de trouver des applications à la nouvelle technologie dans les cabinets… Dentons a intégré à la fin de l’année le Consortium mondial sur l’utilisation de la blockchain dans le milieu juridique. Une première.

Dentons a intégré à la fin de l’année le Consortium mondial sur l’utilisation de la blockchain dans le milieu juridique. Une première.

Créé en août 2017, ce consortium regroupe des universités comme Duke, en Caroline du Nord, des entreprises financières comme BNY Mellon et JP Morgan, et des cabinets d’avocats comme Cooley, Debevoise & Plimpton et maintenant Dentons. Ils sont environ une vingtaine de membres.

Le but du consortium est de rassembler différents membres du système juridique et d’introduire l’utilisation de la technologie blockchain pour améliorer la sécurité et la productivité.

« On se sent un peu comme en 1994-1995 avec l’arrivée d’internet. On sait que ça s’en vient, que ça va révolutionner beaucoup de choses et on essaye donc d’être en avant de la courbe », dit Me Adam Allouba, associé qui exerce en droit commercial et des sociétés chez Dentons.

Le consortium cherche à encourager l’adoption d’infrastructures et de politiques liées à la blockchain dans les cabinets d’avocats du monde entier. Les enjeux sont les méthodes d’entrée et d’accès à cette nouvelle technologie, les critères d’autorisation ou encore le développement d’application.

Actuellement, six avocats de Dentons, des bureaux de Montréal, Toronto, Vancouver et d’Ottawa, sont directement impliqués dans ce consortium.

Depuis, Fasken Martineau a intégré le consortium et un autre gros cabinet est en bonne voie pour faire partie des membres.

Des possibilités infinies

« On investit depuis un moment dans les compagnies en lien avec le legal tech, et on a très vite vu que le blockchain sera une révolution celle l’a été internet », explique Me Scott Rozansky, associé qui exerce en droit commercial et des sociétés chez Dentons.

Tant lui que son collègue, Me Adam Allouba, sont persuadés que la technologie blockchain va être utilisée dans différents domaines du droit. « Par exemple, dans l’agriculture, elle pourra être utilisée à des fins de traçabilité. IBM et Walmart ont fait un test en prenant un sac de mangue sur les étalages et demandé aux employés de retracer l’origine de ce sac de mangues. Cela a pris presque une semaine. En parallèle, ils ont mis un projet pilote blockchain avec un code pour retracer le lot en question et cela a pu se faire en deux secondes », détaille Me Allouba.

Et en plus, comme le code lié au lot est inscrit dans la blockchain, il est impossible de le corrompre. « C’est donc plus fiable et cela réduit l’erreur humaine », ajoute Me Allouba.

Pour Me Allouba, il y a deux applications juridiques incontournables à la blockchain : « tout ce qui relève les agents de transfert, c’est-à-dire ceux qui maintiennent les registres des actionnaires pour les compagnies publiques. C’est naturel que cela migre vers la blockchain. L’autre ce serait les registres de propriétés foncières. Si j’étais notaire, je me devrais de regarder ça avec intérêt. »

« Le consortium va nous servir à identifier et trouver des applications de la blockchain pour les cabinets et nos clients, pour leur donner un meilleur service », ajoute Me Rozansky.

« Apporter une pierre à l’édifice »

Quelles conditions sont requises pour devenir membre du consortium ? Les nouveaux membres sont tenus de faire part de leur volonté d’apporter leur pierre à l’édifice que représente la blockchain, explique Amy ter Haar, d’Integra, l’un des membres clés du consortium.

Integra est une infrastructure technologique qui permet aux avocats et aux cabinets et leurs clients d’accéder à de l’information concernant la blockchain.

Pour le moment, la fréquence des réunions entre les membres n’a pas encore été fixée et on compte

La source : DROIT-INC